Page:Scarron - Oeuvres T1, Jean-François Bastien 1786.djvu/309

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LA

                 MAZARINADE. 

MUSE, qui pinces, et fais rire, Viens à moi, de grâce, et m’inspire

 L’esprit qui Catule inspira , 

Quand il entreprit Mamura. J’en veux, aussi bien que Catule, Au Titan qui s’appelle Jule ; Mais mon Jule n’est pas César : C’est un caprice du hazard. Qui naquit garçon , et fut garce ; Qui n’étoit né que pour la farce. Pour les cartes et pour les dés, Et pour les plaisirs débordés, Et pour a perte du royaume, Si quelque maître Jean Guillaume Ne nous en délivre à la fin : Et ma foi, il sera bien fin, S’il s’en sauve, le galant-homme; Haï dans Paris et dans Rome, Où diable pourra-t-il trouver Un lieu qui le puisse sauver ? Bon, je sens échauffer ma verve, Cà, ne disons rien qui ne serve , Et que chaque vers ait son trait, Pour bien achever le portrait