Page:Scarron - Oeuvres T1, Jean-François Bastien 1786.djvu/313

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA MAZARINADE. 287 Va vîte, et fais rompre les ponts : Car s’il faut que quelqu’un te suive : Que l’on te demande QUI VIVE ? Que tu répondes, MAZARIN, C’est fait de toi, cher Tabarin, On te coupera, pauvre Jule, Et l’un et l’autre testicule : Et lors, ô cardinal pelé, Cardinal détesticulé, N’étant plus ni femme, ni homme, Comment paroîtras-tu dans Rome, Mutilé du fatal boudin, Qui t’a fait prince, de gredin ? De tes fautes dans la police. De tes ordres pour la milice, Je ne te reprocherai rien : Mais je te veux, homme de bien, Reprocher la cruelle guerre Que tu fais vivre en cette terre, Où tu prétends malgré les dents De tant et tant de braves gens, Tenir contre vent et marée. Ton ignorance est avérée. Et tu n’es pour trancher le mot, Quoiqu’un grand prélat, qu’un grand sot. Te souviens-tu bien, seigneur Jule, Du raisonnement ridicule Que tu fis un jour sur des glands ? Cela te mit en beaux draps blancs :