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LA BARONADE

Maranne sous le chaume autrefois l’enfantai
Le mou tetoii qui l’allait-i,
De toutes les mains fut la proie :
Et son géniteur indigent,
Sourd a l’honneur, apte à l’argent,
Fut un sbirre, et mourut de joie.
De voir cheminer sur sa voie,
Un fils plus larron qu’un sergent.

Mais un bourg fut un lieu peu digne et trop petit ;
Pour l’insatiable appétit.
De notre chouette publique ;
11 alla donc en Oleron,
Etre ce qui rime à Baron,
C’est-à-dire j afin que j’explique,
Qu’il s’y fit un fameux larron.

Entre plusieurs larcins, un lui fut glorieux :
Il vola le cœur par les yeux
D’une paillarde matelotte,
Qui dans ce jeune pied d’escot >
Crut retrouver son matelot,
Mais elle s’y trompa, la sotte ;
Car il mangea jusqu’à sa cotte,
Et la quitta sans dire mot.

On dit, mais que sait-on ? qu’avant de la quitter ;
L’ingrat époux lui fit tâter
D’un ménestre empoisonnée ;


Quoi