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LA BARONADE

Quoiqu’il en soilc, elle mouruc^
Détescanr son funeste rue,
Ec le patibulaire Enée,
Loin de saDidon surannée,
Se moqua du bruit qui courut.

Autre vieille en chaleur, ec qui sous deux cocus,
Avoir acquis quelques écus,
Moitié larcin, moitié ménage,
Le prit pour son troisième époux ;
Mais ses enfans, deux jeunes fous
Vinrent troubler le mariage,
Et la grêle suivit l’orage :
Ils lui donnèrent mille coups.

On dit qu’il en eut moins ; mais c*est toujours beaucoup ;
Puisqu’il ne faut souvent qu’un coup
Pour envoyer un homme en terre.
Craignant donc de recevoir pis
De ces trop colères beaux— fils
Qui lui faisoient ainsi la guerre >
Il rompit l’hymen comme un verre,’
Et de son pied vint à Paris.

Dans cette vaste mer de différens poissons,’
Où, jusqu’aux vendeurs de chansons.
Chacun trouve sa subsistance,
Notre héros, en peu de jours j
Se fit conuoître par cent tours


Tome I. X