Page:Schelling - Jugement sur la philosophie de M. Cousin, 1835, trad. Willm.djvu/40

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quelque succès aux études philosophiques, cette civilisation est néanmoins une ; elle a eu partout un même point de départ, les mêmes aliments, a parcouru les mêmes degrés et a revêtu partout à peu près les mêmes formes : il y a entre ces peuples beaucoup plus d’analogie que de différence. Nou savons vu que long-temps la philosophie fut presque la même en France, en Angleterre, en Allemagne que la réformation même et toutes les divisions politiques et religieuses qui s’ensuivirent, interrompirent peu cette marche commune. Il y eut ensuite séparation ; mais outre que cette séparation ne fut jamais absolue, elle tournera au profit même de la philosophie ; à la condition toutefois que, maintenant que tout ce qui avait été départi aux différentes nations d’originalité et de puissance intellectuelle, a pu s’employer à son service, et que toutes les langues lui ayant servi d’instruiment, l’ont par-là même enrichie, il s’établisse entre les philosophies diverses des communications suivies, qui préparent un grand travail de révision et de critique générale et mutuelle.

Les nations et la philosophie ne pourront que gagner à ces communications puisqu’elles se