Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/128

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sez-moi ; dussé-je aller jusqu’au bout du monde, il faut que je retrouve mon frère. —

Comment ! après tant d’efforts inutiles, vous auriez encore de l’espérance ? —

L’espérance ! depuis long-temps elle est morte en mon cœur… mais dans le sien ! Qu’importe, au fond, que j’espère ou non ? Puis-je être heureux aussi long-temps qu’un rayon d’espérance luira encore pour Antonia ? Mon ami… deux mots mettraient un terme à mon tourment…. Mais, comment…. Non, mon supplice durera jusqu’à ce que l’éternité ait enfin rompu son silence, et que les tombeaux témoignent pour moi. —