Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/210

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trouvé le moyen d’embrouiller tellement mes affaires ; l’imposture avait répandu contre moi des bruits si odieux, si faux, que je ne dus pas perdre un instant pour aller les dissiper par ma présence : il fallut quitter le prince, et c’était ce qu’on se proposait en me calomniant. D’après le plan formé pour l’amener par tous les moyens possibles à embrasser la foi catholique, on ne devait pas négliger l’éloignement d’un ami fidèle et vrai, dévoué au prince et à toute sa famille, et zélé partisan de la religion qu’on voulait lui faire abandonner. Je doute au reste que lors même que je serais resté plus long-temps, j’eusse rien obtenu de lui. Depuis long-temps le lien qui nous unis-