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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/146

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n’était plus ce froid métaphysicien qui mettait des raisonnements glacés à la place du sentiment : il priait avec ferveur le dieu de Séraphina. Cependant il eut encore la force de refuser au saint enthousiasme de la belle mourante son instante et dernière prière, celle de faire abjuration tout de suite et entre les mains du prêtre qui était présent, ou du moins de le promettre. Il résista ; mais je vois trop que son cœur et son esprit ont cédé, qu’il se reproche même cette résistance, et qu’il ne tardera pas à prendre la route indiquée par celle qu’il adorait. Et le refuge que nous avons été forcés de chercher dans ce couvent, l’ascendant inouï que