Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/167

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vous aviez aimé son père, souvent je vous avais vu ensemble. Mon projet, en amenant Séraphina à Venise, était de vous la présenter, de la mettre sous votre protection. Une correspondance à la cour de votre oncle m’avait instruit de la mort du prince héréditaire ; je fus curieux, je l’avoue, de voir quel effet ferait sur vous cette nouvelle apprise d’une manière extraordinaire. Ma pupille m’intéressait trop vivement pour ne pas étudier avec soin le caractère du protecteur que je voulais lui donner ; de là, prince, mon obstination à vous suivre, qui me rendit le témoin de la scène du Sicilien. Je vis que vous n’aviez pas oublié le marquis de Lanoy, et je