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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

c’est surtout aussi les exécrations, qu’en faisant naître l’idée du désir et de la terreur, il suggère à ses truies les plus odieuses. — § 13. Ce désir, en effet, qui est une passion du sujet imaginant, crée en même temps l’idée et non pas une idée vaine, mais une idée-force, une idée qui réalise l’incantation. — § 19. J’ai déjà démontré que la force du charme dépend surtout de l’idée telle qu’elle existe naturellement chez la sorcière.

De injectis materialibus, § 15. L’ordre de la nature veut que l’idée que la sorcière conçoit dans son imagination soit libre, naturelle, et puisse nuire… C’est la force de la nature que les sorcières mettent en jeu pour agir… L’homme, en effet, dégage un autre fluide qui émane de lui, propre à exécuter, à commander, à ensorceler l’homme. Ce fluide, ce moyen d’agir, est l’idée, le violent désir. Et, en effet, il est inséparable du désir de se porter vers son objet.

De sympatheticis mediis, § 2. Les idées de désir, en effet, par le moyen des influences célestes, sont jetées sur leur propre objet, quelque éloigné qu’il soit, conduites en cela par le désir lui-même sachant bien trouver l’objet qui lui convient.

De magnetica vulnerum curatione, § 76. Il