Page:Schwob - La Lampe de Psyché, 1906.djvu/246

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geurs que les maisons décriées où les femmes chantent la nuit et battent des pièces de métal.

Et près des confins du royaume de Perse elle vit beaucoup de maisons blanches, cubiques, aux fenêtres longues ; mais l’anneau de bronze n’y était point pendu. Et on lui dit que l’anneau se trouverait au pays chrétien de Syrie, à l’Occident.

Morgane passa les rives plates du fleuve qui environne la contrée des plaines humides, où croissent des forêts de réglisse. Il y avait des châteaux creusés dans une seule pierre étroite, qui était posée sur la pointe extrême ; et les femmes assises au soleil sur le passage de la caravane avaient des torsades de crin roux autour du front. Et là vivent ceux qui mènent des troupeaux de chevaux, et portent des lances à pointe d’argent.

Et plus loin est une montagne sauvage habitée par des bandits qui boivent l’eau-de-vie de blé en l’honneur de leurs divinités. Ils adorent des pierres vertes de forme étrange, et se prostituent les uns aux autres parmi des cercles de buissons enflammés. Morgane eut horreur d’eux.