Page:Schwob - Mœurs des diurnales, 1903.djvu/75

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Vous n’auriez pas trouvé celle-là, hé, l’enflé ? Ça vous en bouche un coin, comme dit l’autre ?

— Ça, notre maître, dit Pimprenelle… moi je connais un type qui les comprime à la presse hydraulique : il prétend qu’il fera des pavés en papier.

— On roulera sur les journaux, après s’être fait rouler par eux, dit Moquefort.

— Moi, dit Ducos, vous savez, je suis superstitieux comme tous les vieux marins : les journaux, ça m’a joué un sale tour dans une croisière. Je ne m’en servirais pas pour allumer ma pipe. Tenez, regardez plutôt l’autre, là, qui fait téter l’ampoule à son fidibus : bougre de c… ça ne s’allumera pas ! C’est un morceau de la Sentinelle de Paris !

— Voyons, dit Montdore, non, Ducos : c’est l’ampoule qui empêche.

— Et moi je vous dis, cria Ducos, que c’est le journal, le sacré journal. Ça ne s’allume pas — ça n’essuie pas — ça ne sert à rien, pas même à boucher les trous, et, parole d’honneur la plus sacrée, ça attire la m—e !

— Ça, c’est trop fort, dit Notre Maître. Ducos, expliquez-nous ça.

— Eh bien, voilà, dit Ducos après avoir bourré