Page:Scribe - Œuvres complètes, éd. Dentu, vol. 67.djvu/227

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XAÏLOUM.

Pourquoi ça ? lui qui est si bon ! qui rend la justice à tout le monde.

BALKIS.

Il y a des gens que cela gêne ! On dit qu’il aboie après tous les coquins, ça lui fait beaucoup d’ennemis.

XAÏLOUM.

Je comprends.

BALKIS.

Et puis, le seigneur Bababeck qui est furieux de n’être que grand vizir ! et puis sa fille qui est furieuse de n’être mariée qu’à demi, car depuis trois jours, elle n’a pu quitter ce palais et être emmenée par son mari, parce que Maïma… c’est-à-dire le gouverneur y a tenu la main.

XAÏLOUM.

La patte !

BALKIS.

D’un autre côté, le Grand-Mogol, qui reviendra maintenant Dieu sait à quelle époque, le Grand-Mogol a emmené avec lui tous les soldats, il n’y a plus ici que des bourgeois.

XAÏLOUM.

Ce n’est pas rassurant.

BALKIS.

Et l’on dit qu’une bande de Tartares parcourt la campagne et rôde autour des murs du sérail… Voilà où nous en sommes !

XAÏLOUM.

C’est grave !

BALKIS.

J’ai peur que l’on ne nous surprenne… Va-t’en !

XAÏLOUM.

Mais je ne t’ai encore rien dit.