Page:Scribe - Œuvres complètes, éd. Dentu, vol. 67.djvu/246

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Loin de lui je l’avais jeté.
LE CHŒUR, avec joie.
Vive Barkouf, il est sauvé !
De leurs coups, il est préservé !
MAÏMA, qui pendant ce temps s’est avancée vers le fond, et qui du haut de l’escalier plonge dans les cours du palais.
Tenez… tenez, à cette vue
Qui de vous n’aurait l’âme émue ?
Voyez dans les cours du palais !
XAÏLOUM, regardant aussi.
Aux premiers cris qu’il vient d’entendre,
C’est Barkouf qui vient de descendre.
BALKIS, regardant aussi.
Du peuple dans les rangs épais,
L’œil ardent, il passe et repasse
Par ses cris menaçants enflammant leur audace !

(On entend en dehors les aboiements de Barkouf.)

Ouab ! ouab ! ouab !

(Lesquels aboiements continuent de distance en distance pendant la fin de ce morceau.)

MAÏMA, vivement.
Tenez, amis, entendez-vous
Sa voix qui vous appelle tous ?
L’entendez-vous ?
SAËB et MAÏMA, ramenant le peuple sur le devant du théâtre.
À cette clameur qui dans l’air s’élève
LE CHŒUR, avec enthousiasme.
Vous marcherez tous… Oui, tous !
MAÏMA et SAEB.
Dans un même élan vous ceindrez le glaive,
Vous combattrez tous !
LE CHŒUR, de même.
Vous combattrez tous ! Oui, tous !