Page:Scudéry - Artamène ou le Grand Cyrus, première partie, 1654.djvu/34

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ce ſecond Roman : de force que pour ne redire pas deux fois les meſmes choſes, c’eſt à la Preface de ce premier que je vous renvoyé, ſi vous voulez voir l’ordre que je ſuy en travaillant ſur ces matieres. Je vous diray donc ſeulement que j’ay pris & que je prendray touſjours pour mes uniques Modelles, l’immortel Heliodore, & le Grand Urfé, Ce ſont les ſeuls Maiſtres que j’imite, & les ſeuls qu’il faut imiter : car quiconque s’écartera de leur route, s’égarera certainement, puis qu’il n’en eſt point d’autre qui ſoit bonne : que la leur au contraire eſt aſſurée : & qu’elle mene infailliblement où l’on veut aller : je veux dire Lecteur, à la Gloire. Comme Xenophon à fait de Cyrus l’exemple des Rois, j’ay taſché de ne luy faire rien dire ny rien faire qui fuſt indigne d’un homme ſi accomply, & d’un Prince ſi eſlevé : que ſi je luy ay donné beaucoup d’amour, l’Hiſtoire ne luy en à guere moins donné que moy : la luy ayant fait teſmoigner meſme apres la mort de ſa femme : puis