Aller au contenu

Page:Sedaine - Le Philosophe sans le savoir, Librairie de la B. N., 1880.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ACTE Premier

(Le théâtre représente un grand cabinet éclairé de bougies, un secrétaire sur un des côtés : il est chargé de papiers et de cartons.)


Scène I

antoine, victorine.

antoine. — Quoi ! je vous surprends votre mouchoir à la main, l’air embarrassé, vous essuyant les yeux, et je ne peux pas savoir pourquoi vous pleurez ?

victorine. — Bon, mon papa ! les jeunes filles pleurent quelquefois pour se désennuyer.

antoine. — Je ne me paye pas de cette raison-là.

victorine. — Je venois vous demander….

antoine. — Me demander ? Et moi je vous demande ce que vous avez pleurer ; et je vous prie de me le dire.

victorine. — Vous vous moquerez de moi.

antoine. — Il y auroit assurément un grand danger.

victorine. — Si cependant ce que j’ai à vous dire étoit