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Page:Sedaine - Le Philosophe sans le savoir, Librairie de la B. N., 1880.djvu/90

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NOTE DE L’AUTEUR


De tous les défauts de ma pièce, celui qui n'échappe pas à la plus légère attention, est qu’elle ne remplit pas son titre ; j’ai été le premier à le dire après les changements. Mon Philosophe sans le savoir était un homme d’honneur, qui voit toute la cruauté d'un préjugé terrible, et qui y cède en gémissant. C’était, sous un autre aspect, Brutus, qui, pénétré de ce qu’il doit à sa patrie, étouffe la voix de la raison, le cri de la nature, et envoie ses fils à la mort.

Les considérations les plus sages m’ont forcé de changer la situation, et d’affaiblir mon caractère principal; j’avoue que le titre de philosophe paraissait proposer Vanderk comme un modèle de conduite, et ce prétendu modèle, malheureusement trop près de nos mœurs, était trop loin de nos lois ; mais si cet ouvrage a le bonheur d’être représenté dans les pays étrangers, les considérations nationales n’y subsistant plus, puisque le lieu de la scène n’est plus le même pour eux, je crois que le caractère de mon philosophe, tel