Page:Sedaine - Théâtre.djvu/376

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comme vous devez l’être, de vous avoir arrêté… (Le marquis par degrés prend un air sérieux, froid et sec.)

LE MARQUIS.

Madame…

LA MARQUISE.

Mais… monsieur… je m’aperçois… Le cerf que vous avez couru vous a-t-il mené loin ?

LE MARQUIS.

Non, madame.

LA MARQUISE.

Vous me paraissez avoir quelque chagrin.

LE MARQUIS.

Non, madame, je n’en ai point. Mais ce monsieur doit s’ennuyer dans ce cabinet.

GOTTE, à part.

Ah ! ciel !

LA MARQUISE.

N’en parlons plus, je vois que cela vous a fait quelque peine, et j’en suis mortifiée. Je… je… je souhaiterais être seule. (Dubois et Gotte se retirent d’un air embarrassé dans le fond du théâtre. Gotte a l’air plus effrayée.)

LE MARQUIS.

Je le crois.

LA MARQUISE.

Je désirerais…

LE MARQUIS.

Et moi je désire entrer dans ce cabinet, et voir l’homme qui a eu la témérité…

GOTTE.

Ah ! quelle imprudence !