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M. DÉTIEULETTE.

Que j’avais l’honneur d’être chez madame de Clainville : un de vos domestiques me l’avait dit.

LA MARQUISE.

Comment, monsieur, j’étais votre dupe ?

M. DÉTIEULETTE.

Non, madame ; mais je n’étais pas la vôtre.

LA MARQUISE.

Ah ! comme cela me confond ! Et cette femme qui a des absences, qui oublie son nom ? Quoi ! monsieur, vous me persifliez ?

M. DÉTIEULETTE.

Madame, je vous en demande pardon.

LA MARQUISE.

Ah ! comme cela me confond et me fortifie dans la pensée d’abjurer toute finesse ! (Elle se promène avec dépit.) Ah ! ciel ! J’espère, monsieur, que cet hiver, à Paris, vous nous ferez l’honneur de nous voir. Je veux alors, en votre présence, demander à monsieur de Clainville pardon du peu de décence de mon procédé. Gotte, faites passer monsieur par votre escalier. Adieu, monsieur.

M. DÉTIEULETTE.

Adieu, madame.

LA MARQUISE.

Je vous souhaite un bon voyage.


Scène XXV

LA MARQUISE.

Comment il le savait ! Ah ! les hommes, les hommes nous valent bien… J’ai bien mal agi… Il a heureuse-