Page:Segard - Le Mirage perpétuel, 1903.djvu/120

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Elle est venue un jour d’été
Comme une vision légère,
Elle est passée en étrangère
Et j’en suis encore hanté.

Qu’aurait-on voulu qu’elle fasse ?
Quel reproche ne serait fou ?
Parlons de chiffons et bijoux,
Un poète, c’est un joujou,
On s’en amuse et puis le casse !

Me voici le front dans les mains,
Triste de tristesse infinie,
Et je sens comme une agonie
Qui pleure en mon âme meurtrie,
Mon front pèse dans mes deux mains.

Ô trop jolie, ô trop heureuse,
Ô petite aux yeux de clarté,
Puissent ne pas vous attrister
Toutes ces strophes douloureuses !