Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/30

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qui brûle, mais seulement une marque extérieure de l’amour et du zèle que le Saint-Esprit faisait entrer dans leurs cœurs.

Louis. N’était-ce pas tout simplement le tonnerre ?

Grand’mère. Non, mon enfant, Les Apôtres et les Juifs de Jérusalem savaient bien ce que c’était qu’un orage et ce qu’était le tonnerre. Le livre des Actes ne parle pas d’orage ; il raconte au contraire ce qui s’est passé au Cénacle comme un prodige extraordinaire que les Apôtres, les disciples et les Juifs eux-mêmes regardèrent tous comme un miracle évident. C’était l’accomplissement solennel de la promesse faite par le Sauveur au moment de l’Ascension :

Allez à Jérusalem et attendez-y le Saint-Esprit que je vous enverrai au nom de mon Père.

Le Saint-Esprit lui-même, troisième personne de la Sainte-Trinité, descendit alors sous cette forme de langue de feu en saint Pierre et dans les autres Apôtres. Il leur donna toutes les grâces du bon Dieu, la parfaite connaissance des mystères de la religion, la force d’accomplir parfaitement la mission dont Notre-Seigneur les avait chargés. Il les rendit ainsi infaillibles, c’est-à-dire, qu’en prêchant la foi, ils ne pouvaient plus se tromper.

Les Apôtres furent donc tous remplis du Saint-Esprit ; ils commencèrent à parler miraculeusement plusieurs langues, selon que le Saint-Esprit leur donnait la facilité de les parler et de les comprendre.