Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/47

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cle de saint Pierre et de saint Jean, comment pouvaient-ils s’empêcher de croire au pouvoir extraordinaire du nom de Notre-Seigneur.

Grand’mère. Aussi le croyaient-ils, mais en conservant l’espoir de continuer à dominer le peuple et de conserver leur puissance.

C’était l’orgueil de Satan qui remplissait leurs âmes et les rendait indignes de la grâce de la foi.

La foi est, en effet, une grâce que Dieu donne aux hommes de tonne volonté, c’est-à-dire aux âmes droites et sincères ; pour avoir la foi, il faut aimer la vérité.

Le conseil rappela donc Pierre et Jean, il leur défendit sous les peines les plus graves, de parler ni d’enseigner à l’avenir au nom de Jésus.

Jeanne. C’était bien pénible pour ces pauvres Apôtres, auxquels Notre-Seigneur avait ordonné de le faire connaître au monde entier.

Grand’mère. Aussi n’eurent-ils pas peur des menaces des méchants Juifs et ils répondirent :

« Voyez vous-mêmes s’il est juste de vous obéir plutôt qu’à Dieu ; nous ne pouvons pas ne point parler de ce que nous avons vu et entendu. »

Alors le conseil les chassa avec de nouvelles menaces, mais ils n’osèrent ni les punir ni les garder en prison à cause du peuple qui se serait révolté, car tous savaient le miracle de saint Pierre et de saint Jean, et personne ne pouvait en douter ; le perclus avait plus de quarante ans et tout le monde dans Jérusalem le connaissait.

C’est ici que commencent les persécutions de l’Église. Le