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XV

SIMON LE MAGICIEN.



Grand’mère. Saül, le jeune homme qui avait gardé les habits des meurtriers d’Étienne, cherchait tous les moyens possibles de détruire le Christianisme naissant ; il poursuivait partout les fidèles, entrait dans les maisons, en arrachait les hommes et les femmes qu’on lui dénonçait comme Chrétiens, et les jetait en prison.

Pierre. Comment un jeune homme seul pouvait-il faire tout cela ?

Grand’mère. Outre que Saül n’était plus un tout jeune homme, car il avait alors environ trente ans, il était citoyen romain et d’une naissance distinguée. Puis, il était déjà connu par sa grande science ; enfin, il était un des membres les plus influents et les plus ardents de la secte des Pharisiens, qui l’appuyaient dans toutes ces entreprises contre les Chrétiens.

Pour échapper à cette persécution, les fidèles se dispersaient et passaient de ville en ville.

L’Apôtre saint Philippe, étant allé à Samarie, y prêcha ; la foule accourait et voyait les miracles qu’il faisait ; elle l’écoutait attentivement.