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Page:Segur - Bible d une grand mere part 1.djvu/388

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de Joab, général du second tiers, et il donna le dernier tiers à Éthaï. Le roi dit ensuite à ses gens : « Je combattrai avec vous. »

Mais les principaux de l’armée lui dirent : « Seigneur, vous ne viendrez pas avec nous ; si nous venons à être vaincus, l’ennemi regardera cette victoire comme peu de chose, du moment que vous ne commandez pas l’armée et que vous n’êtes pas tué avec nous.

« Vous devez donc rester éloigné, car vous seul vous valez plus que dix mille hommes ; il vous sera facile de reformer une nouvelle armée à cause de l’estime qu’on vous porte. Demeurez plutôt dans la ville, afin de pouvoir au besoin nous secourir.

— Je ferai comme vous voudrez, répondit David ; mais écoutez, Joab, Abisaï et Éthaï, l’ordre que je vous donne : conservez-moi mon fils Absalon. » Toute l’armée entendit le roi répéter à plusieurs reprises : « Conservez la vie à mon fils Absalon. »

Le roi, suivant l’avis de ses fidèles amis, se retira donc dans la ville de Mahanaïm, et se tint à la porte de la ville.

Gaston. Pourquoi se tint-il à la porte ?

Grand’mère. Pour avoir plus tôt des nouvelles du combat, et voir de loin ce qui se passerait.

Paul. Et si un coup de fusil l’avait attrapé ?

Grand’mère. Il n’y avait dans ce temps ni fusil, ni canons, ni pistolets.

Françoise. Mais alors, avec quoi se battaient les soldats ?

Grand’mère. Avec des lances, des massues, des haches, des glaives, des arcs et des flèches.

La petite armée de David marcha donc contre l’armée nombreuse d’Absalon, et la bataille commença dans la forêt d’Éphraïm. Elle ne dura pas longtemps ; l’armée de David, protégée par le Seigneur, et profitant de l’embarras que causaient les arbres pour le passage des chevaux et des soldats d’Absalon,