Aller au contenu

Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/177

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XIII

L’HÉRITAGE.


Pendant que Gaspard avançait doucement, mais constamment, dans le chemin de la fortune, le père Thomas et Lucas continuaient leur vie utile et occupée. Gaspard ne venait pas les voir souvent ; le dimanche était son seul jour de liberté ; M. Féréor venait généralement passer le dimanche à son petit château de l’usine ; il aimait à y retrouver Gaspard, qui n’avait garde de perdre ces occasions de mieux s’emparer de l’esprit de son maître et qui l’accompagnait partout, lui sacrifiant avec plaisir, disait-il, sa visite chez ses parents. Gaspard disait vrai ; son but principal étant la fortune et la position, il était réellement plus satisfait d’être aux ordres du vieux Féréor, qu’il commençait à aimer réellement, et duquel dépendait son avenir, que d’aller voir ses parents qu’il n’aimait guère, et qui lui étaient devenus inutiles.