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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/189

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XIV

PREMIÈRE AFFAIRE DE GASPARD.


Le lendemain du jour où Gaspard avait reçu de Lucas la lettre du notaire de Bordeaux, il était à son poste, près du pont, attendant M. Féréor.

« Je ne puis rien faire sans lui, se disait-il ; et puis ça le flattera que je lui demande conseil… je suis fatigué, je n’ai guère dormi cette nuit. C’est qu’il s’agit d’une grosse affaire pour moi ; le commencement de mon avenir, de ma fortune. »

Il n’attendit pas longtemps, M. Féréor était l’exactitude même. Dès que la voiture parut, Gaspard se dirigea vers le bosquet de houx.

Quand ils furent installés, Gaspard se garda bien de parler de son affaire avant que tout l’interrogatoire de M. Féréor fût terminé.

M. Féréor.

Et toi, Gaspard, as-tu quelque chose de particulier à me dire ?