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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/233

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brique, puis un plan de la mécanique qu’il avait inventée ; enfin, un plan de ses résultats, c’est-à-dire qu’au moyen d’un procédé chimique il donnait au cuivre et au zinc toute la souplesse de la toile, et qu’on pouvait fabriquer par jour des milliers de mètres de toile zinc ou cuivre.

M. Féréor.

Qu’est-ce que c’est ?

Gaspard.

Une invention nouvelle, une source de gloire et de renommée pour monsieur, de la toile cuivre et zinc ; monsieur fabrique des planches de cuivre et de zinc ; et monsieur en fera de la toile à couvreur, sans frais et sans peine ; des milliers de mètres par jour et coûtant peu.

M. Féréor ne put dissimuler sa surprise et son admiration. Plus il examinait, plus sa satisfaction était visible. Pourtant il n’avait encore rien dit. Quand il eut bien examiné, bien questionné Gaspard, il se leva, le serra dans ses bras, et dit d’une voix émue :

« Mon fils ! »


Jamais personne au monde n’avait vu M. Féréor ému.

Jamais personne au monde n’avait vu M. Féréor ému, et cédant à un mouvement de sensibilité. Il reprit son sang-froid et continua :

« Tu es mon fils à partir de ce jour. Il y a longtemps que j’y pense ; ta belle découverte me décide : nos intérêts seront communs et je t’aimerai sans crainte de te perdre. Veux-tu être mon fils, l’héritier de ma fortune, de par la loi ? Tu as près