Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/234

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de vingt-cinq ans ; tu es maître de décider la question.

— Mon père, répondit Gaspard en ployant le genou devant M. Féréor, je vous aimerai comme le fils le plus dévoué. Je continuerai à vous obéir comme un fidèle serviteur, à vous servir comme un homme formé, instruit par vous, et qui sans vous ne serait rien.

— Relève-toi, mon fils, et viens me rejoindre ce soir chez le notaire ; nous conviendrons de tout. »

Gaspard, au comble du bonheur, baisa la main, toujours généreuse pour lui, qui venait de le récompenser si magnifiquement de son service fidèle et dévoué depuis huit années. Gaspard, entré à seize ans chez M. Féréor, en avait vingt-quatre.

M. Féréor.

Va voir ton père et ta mère, mon ami ; va demander leur consentement, et reviens de suite ; n’oublie pas les ateliers.

Gaspard.

Monsieur peut être tranquille ; tout mon temps sera, comme par le passé, dévoué à Monsieur.

M. Féréor sourit avec bienveillance et continua sa tournée, interrompue par l’invention de Gaspard.

Vignette de Bertall
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