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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/83

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VI

LA VACHE BRINGÉE


Peu de jours après, à la fin de la journée, Gaspard lisait au pied d’un arbre, pendant que Lucas faisait un panier avec des bandes d’écorce d’arbre. Il s’amusait de temps en temps à chatouiller le nez ou les oreilles de Gaspard, avec ses rubans d’écorce ; et il riait de le voir si appliqué, qu’il ne s’apercevait pas du jeu de Lucas ; il croyait que ce chatouillement provenait des mouches qui se promenaient sur sa figure et il les chassait machinalement en continuant son travail.

Le chatouillement se répétait si souvent, que Gaspard finit par s’impatienter.

« Ces mouches sont insupportables ce soir, dit-il enfin ; elles m’empêchent de travailler ! »

Lucas éclata de rire.

Gaspard.

Pourquoi ris-tu ? Que vois-tu de drôle à ce que je sois tourmenté par ces vilaines mouches ?