Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/82

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Le commis.

Je lui en donne trois cent cinquante.

M. Frölichein.

Ché lui bayerai son abbrendissage.

Le commis.

S’il tombe au sort, nous lui payerons un remplaçant.

M. Frölichein.

Ché lui tonnerai une bosition bien blus acréaple que jez vous.

Le père Thomas écoutait, les bras croisés, les offres de ces messieurs. Il faisait toujours signe que non.

« En voilà assez, dit-il enfin. Tout cela est très beau, mais je n’en veux pas. Bien le bonsoir, messieurs. »

Et le père Thomas rentra dans la ferme, où on arrivait pour dîner. Quand Gaspard passa devant ces messieurs, il les salua bien bas et comprit le motif de leur visite, car tous deux avaient causé avec lui avant de parler au père Thomas. Aucun des deux ne lui rendit son salut, tant ils se querellaient avec animation. Le dîner était fini qu’ils disputaient encore. Le père Thomas fut obligé de les prier de s’en aller.

Vignette de Bertall
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