Page:Segur - Les Deux Nigauds.djvu/81

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

V

MADAME BONBECK


Prudence acheva de tout ranger dans la malle, que les Polonais chargèrent sur leurs épaules, et tous descendirent l’escalier noir et tortueux, qui les mena jusque dans la rue. La malle fut posée à terre ; Cozrgbrlewski courut chercher un fiacre, qu’il ne tarda pas à amener à la porte ; on plaça la malle sur l’impériale ; Prudence, Innocent, Simplicie et les Polonais s’entassèrent dans le fiacre.

« 15, rue Godot ! » cria Boginski ; et le fiacre partit. À dix heures sonnant, il s’arrêta à l’adresse indiquée. Tous descendirent ; on prit la malle.

« Mme Bonbeck ? dit Boginski au portier, après avoir payé le fiacre avec l’argent de Prudence.

— Au cinquième, au bout du corridor, première porte à gauche », répondit le portier sans regarder les entrants.