Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/121

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parisiens. — Je ne sais ce que vont devenir ces pauvres petites[1]… Moi, je ne suis bonne à rien, ne sortant pas depuis trois jours et ne devant pas sortir par ordre de M. Tessier; je vais mieux pourtant et je tousse moins ; je n’ai pas eu de fièvre celte nuit. — J’ai envoyé hier à mon Jacquot les gâteaux promis.

Aucune nouvelle d’aucun genre; le temps est beau et chaud; ton père va mieux; Woldemar va mieux, renonce aux Nouettes et reprend son travail au chemin de fer. Je n’ai vu aucun des tiens, ne parlant ni ne sortant depuis mon retour du couvent.

Adieu, ma chère Minette.

Jacques est-il content de ma correspondance ?



――――


À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 7 mai 1860.


Malgré que je ne t’aie écrit ni hier ni avant-hier, chère petite, tu as eu des nouvelles d’ici par mes lettres à Jacques…. J’espère que la caisse d’hier est arrivée à bon port, à heure exacte et que mes chers petits sont entrés en jouissance de leurs oranges, croquignoles et pastilles; seulement, je n’enverrai plus de pastilles parce qu’elles coûtent trop cher et que les petits ont de trop nombreux aides de bouche ; chacune des deux grandes boîtes du premier envoi auraient dû faire deux ou trois

  1. Cette Louise avait toute la confiance de ma mère.