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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, vendredi 6 décembre 1860.


Chère petite, j’avais en effet oublié de te répondre au sujet des bonnes femmes Gonsard et Ce ; j’ai écrit hier à Théodore d’acheter chez MmB Alexandre deux couvertures grises et de te demander si c’est à la femme Gonsard qu’il faut les porter, car j’ai oublié si c’est à elle que je les ai promises… . Je n’ai pas encore de réponse de Hachette, pour mon Pauvre Blaise, et je ne suis pas sans inquiétude sur le résultat de ses réflexions. Camille a trouvé, après lecture, que Blaise était trop parfait ; M. Hachette trouvera peut-être qu’il est trop pieux et qu’il prie trop. — Je vais avoir un peu plus de liberté ; j’ai une jeune personne, recommandée par l’abbé Vanhaelst, qui viendra tous les jours de midi à cinq heures pour donner quelques leçons à Camille et la promener : mais cette jeune personne n’est que provisoire, car elle est trop jeune et trop timide pour bien faire son affaire… Sabine me demande d’aller la voir aujourd’hui à une heure et demie avec Camille pour une chose importante et pressée ; peut-être a-t-elle trouvé un moyen de lui faire faire sa première communion seule au couvent, en la faisant coïncider avec les soins nécessaires à sa santé. Ce serait ce qu’il y aurait de mieux… .

Adieu, mon enfant. Où en sont mes travaux lilliputiens ? Que deviennent le chemin défoncé, celui