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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 3 décembre 1860.


Émile… va bien[1] ; ses rhumatismes sont passés ; il est, comme Arthur, dans l’enthousiasme des fêtes du mariage de Jean. Il trouve sa belle-sœur charmante et l’habitation idem. Jean a tous les élémens de son bonheur; il saura en profiter. L’abbé Gambier a dit à Anatole qu’il avait été édifié et touché des sentimens que Jean a manifestés en se confessant, l’ayant fait de tout cœur et avec une foi sincère. Ce mariage sera son salut. M. Cuvelier est très mal; le médecin imbécile qui n’admettait aucun danger il y a huit jours,, a dit hier à Anatole qu’il était perdu, qu’il pouvait traîner quelque temps encore., mais que si la salivation obstinée qui l’épuise persiste, ce sera promptement fini. Gaston a parlé hier des sacremens, qui ont été acceptés avec bonheur et il l’administrera un de ces jours.

Adieu, ma chère Minette. J’ai vu Sabine, il y a deux heures; elle va bien; j’y ai été avec Camille, en voiture, malgré le mauvais temps. Ton père va bien.



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  1. Il revenait du Midi, où il avait été pour le mariage de son frère Jean.