Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/159

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commencé à sept heures, il n’est terminé qu’à huit heures et demie. Rentré chez lui à neuf heures et demie, fatigué, ennuyé, éreinté, Gaston s’éveille avec la fièvre et mal à la tête ; il reste chez lui ; la fièvre était passée à une heure, il espère aller bien demain. Je dîne en tête à tête avec Woldemar ; le soir, j’irai savoir de ses nouvelles. Le reste de la famille va bien. Jean et sa femme ont dîné chez nous hier ; Jean est gai comme pierrot, bavard comme un sansonnet. Marie est très gentille, gaie, aimable et causante ; elle dînait sans façon avec Cécile, Anatole et les enfans, M. Naudet, Woldemar et M. Keller. Sabine va bien ; je l’ai vue hier. Adieu, chère enfant… J’ai eu par Arthur une foule de détails intéressants sur Livet.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 3 février 1861.


Chère petite, j’ai reçu ta lettre avant-hier et j’aurais voulu te répondre le jour même, mais j’avais à combler un terrible arriéré de visites, et ces deux derniers jours j’ai couru à pied et en voiture d’une heure à six. Comme un fait exprès, les Veuillot (les nôtres) sont venus et Mme de Mosbourg[1] ; je les ai tous manques et j’ai dû me consoler en recevant les cartes des X…, jeunes et vieux ; des Y… et quelques autres dont la visite m’eût été fort désagréable.

  1. Une amie intime de ma mère.