Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/198

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générale, mais elle allait bien… Quant à ton petit Paul, ce qui m’étonne, c’est qu’il ait résisté si longtemps au voyage et à ses conséquences ; le voilà sous la main médicale de X…, circonstance aggravante. J’aurai, j’espère, de ses nouvelles par Émile, car je compte envoyer Louis jouer avec Jacques. Voilà Nathalie très souffrante. Avant-hier, elle a eu trois évanouissemens, sans cause apparente ; dans la nuit, de minuit à une heure, il a fallu sans cesse lui faire respirer des sels et lui frotter les tempes de vinaigre pour prévenir un évanouissement complet. Je ne comprends rien à cet état qui n’est ni maladie ni santé. Anatole devant partir vendredi de Paris, j’irai le remplacer près de ton père; j’espère te trouver partie, car tes enfans ont encore plus besoin de toi que ton père, auquel tu n’es qu’agréable… Adieu, ma chère petite, je t’embrasse bien tendrement, ainsi que le cher petit Paul.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 5 juillet 1862.


Chère petite, ton père va bien; sa jambe est tout à fait guérie et désenflée. Il me charge de bien des tendresses particulières pour toi ; il te remercie encore de la visite que tu lui as faite et qui a tant aidé à sa convalescence ; il te regrette chaque jour; il remercie Émile de t’avoir laissée venir et il soupire après le jour où il te reverra (à Paris, car il n’a