Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/234

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

lisibles, pas trop petits, et qu’il laisse de la marge pour les corrections et ajoutures. Je suis bien aise que Jeanne lise, qu’elle travaille ; ne l’oblige pas à faire de la tapisserie qu’elle déteste et ne lui apprend rien-, qu’elle couse, puisqu’elle aime à coudre; cela lui sera toujours utile… Mardi, Louis Veuillot dîne chez moi avec M. Fredault[1], Gaston et Lydie qui sera bien aise d’avoir vu le grand Veuillot. Ton oncle[2] viendra probablement pour le taquiner, après dîner ; il lui dira des énormités et se frottera les mains ensuite.



――――


À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 1865. Chère petite…


Je trouve que Grands et Petits Normands est parfait, pourvu que les Normands n’y soient pas trop maltraités, ce qui ameuterait contre toi la Normandie entière ; s’il en est ainsi, et si l’ouvrage le comporte, tu pourrais mettre Marchés normands; ou l’Honnêteté normande ; mais Grands et Petits Normands vaut mieux que tout cela; c’est un titre original qui frappe et qui fera vendre le livre[3]

Mon Jean qui rit, etc., m’absorbe; je veux le finir avant la semaine Sainte ; j’ai deux cents pages de faites ; mais il faut relire et corriger, deux fois au moins.

  1. Médecin homéopathe.
  2. Rostopchine.
  3. L’éditeur a préféré les Débuts du Gros Philèas.