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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 6 avril 1865


Chère petite, j’ai fini et je n’ai pas fini ! c’est-à-dire qu’ayant lu à Gaston Jean qui rit, nous avons trouvé, indépendamment des corrections de langage, etc., une réforme générale à faire sur le ton trop familier des domestiques et trop amical des maîtres ; ils sont trop camarades ; c’est tout à revoir deux fois. Peu de pages à récrire, mais une foule de mots, d’expressions à changer. Il faut donc que je lise et corrige du matin au soir; je ne sors que pour la messe, je ferme ma porte, je ne vais chez personne. – Ton collyre me rend un service immense; je serais aveugle de fatigue sans ce précieux remède. Gaston va assez bien ; la tète reste prise ; mais il va toujours ; u’conrësse presque toute là journée, n’a a’peine le temps de prendre l’air. – Moi, j’ai à peine le temps de manger ; j’espère avoir fini samedi à midi… Adieu, chère petite, je retourne à ma galère…



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 19 avril i865.


Chère petite…

Je regrette que tu n’envoies pas ton manuscrit par la poste comme valeur. On fait un paquet ; on cacheté de cinq cachets ; on met dessus dans le coin à droite : … francs en valeurs, puis l’adresse du