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AU VICOMTE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 17 février 1867.


Mon cher Émile, Olga me prie de te donner des nouvelles des enfans ; les deux petits vont très bien et sont enchantés de tout. Paul croit que tout Paris est à Zoé et admire la beauté et la grandeur de sa propriété. Nous avons vu tout à l’heure Jacques "et Jeanne qui vont bien. Jacques travaille bien; mais il est souvent puni; il est triste et concentré; il est vrai qu’il faisait un temps de chien, que les parloirs étaient pleins, combles, qu’on s’y écrasait, qu’on y étouffait, qu’on ne s’entendait pas, ce qui ne dispose pas à la gaieté. Paul et Françoise étaient tout ahuris de cette foule tumultueuse. Chez Jeanne ils se sont amusés ; il y avait beaucoup de place dans le second parloir… Paul et Françoise ont pu jouer, rire, causer. Jeanne était très gaie et bien contente de revoir sa mère et les deux petits ; elle est toujours grasse et rose, et se maintient première et deuxième. Adieu, mon cher Émile, je t’embrasse ; les enfans t’embrassent aussi tous les quatre.



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AU VICOMTE ÉMILE DE PITRAY


Les Nouettes, 7 mars 1867.


… Françoise est gentille à croquer ; elle rit du matin au soir, mange bien, dort bien et joue bien.