Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/248

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morte de sa méningite ; la pauvre mère est au désespoir.

Paul[1] est ici depuis hier soir neuf heures et demie, et repart ce soir à cinq heures pour voir l’Empereur demain et se mettre en route pour Florence : on désire qu’il s’y montre comme ministre, à cause de ses discussions avec Ratazzi, lequel Ratazzi est venu exprès à Paris pour être débarrassé de Paul ; on ne veut pas lui accorder cette satisfaction. – Adieu, chère petite.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Les Nouettes, 14 novembre 1867.


Chère petite, je t’envoie les trois générations que tu m’as demandée[2] et je te remercie chaudement de vouloir bien t’occuper de ma chère M… ; je ne comprends pas pourquoi il te faut la mère, la grand’mère et la sœur ; malgré que je sois à marier, j’ai pourtant la délicatesse de ne pas vouloir me mettre en concurrence avec ma petite-fille ; elle pourrait avoir le dessus, ce qui serait une avanie à mes charmes. Ne nous laisse pas courir le monde dans le Midi. – Reçois-tu l’Univers, là-bas ? Quelle belle et charmante série d’articles de L. Veuillot sur les événements d’Italie, Garibaldi et les autres acteurs de ce sanglant mélodrame ! On nomme ici,

  1. De Malaret, mon beau-frère.
  2. En photographies.