Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/78

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ainsi que l’enfant d’Armand Guérin et l’autre nourrisson qui ont six à sept mois.



――――


À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Les Nouettes, 4 septembre i85g.


Si mon pauvre gros était ici, il s’amuserait joliment avec un âne blanc que Bouland m’a acheté à la foire de Laigle ; il est blanc comme Mignonne[1], doux comme un mouton, et si familier que, lorsque nous nous promenons, il suit comme un chien; il arpente le Chemin Vert à nos trousses, se range pour nous laisser passer; c’est un vrai Cadichon.



――――


À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Les Nouettes, 10 septembre 1859.


Ma pauvre Minette, je suis bien contente que tu sois mieux, et bien peinée de ne plus te voir jusqu’au mois de décembre… Ton père est enchanté de ton retour; Nathalie écrit qu’il ne va pas bien des reins, qu’il ne peut presque pas marcher. La maladie fait des progrès; je crains bien, l’année prochaine, ne pouvoir plus m’absenter comme d’habitude; ce sera un sacrifice un peu rude, mais les

  1. On appelait ainsi une ânesse que ma mère avait eue aux Nouettes auparavant.