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AU VICOMTE ÉMILE DE PITRAY


Paris, mars 1856.


Mon cher enfant, comme je ne suis pas prédestinée à vous voir aujourd’hui, et comme Olga me dit qu’elle ne vous verra que chez Adèle, je vous demande de me faire savoir de vos nouvelles ; comment va cette chère tête ? Comment avez-vous passé la nuit ? que devient la fatigue qui vous accablait hier ? Adieu et au revoir ; je vous embrasse tendrement et vous aime de même.



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AU VICOMTE ÉMILE DE PITRAY


Paris, mars 1856.


Arthur[1] m’a dit hier que vous deviez déjeuner avec Victor ; je vous supplie, cher enfant, de rester chez vous, de vous lever tard, de ne vous fatiguer d’aucune façon, de vous tourmenter le moins possible, en un mot de vous soigner avec toute la tendresse que vous portez à Olga. Faites-vous apporter chez vous un bain de son, prenez une nourriture légère et recouchez-vous jusqu’à midi. Olga est sombre comme un croque-mort,… elle est agitée de votre agitation. — Donnez-lui de vos nouvelles ; comment avez-vous passé la nuit ? Avez-vous

  1. Beau-frère de mon fiancé.