on n’a qu’à les lui faire voir, elle se mettra à couver sur-le-champ. »
Hélène remercia et courut chez Anfry.
« Ma bonne Madame Anfry, je vous apporte quatre œufs, que je vous prie de vouloir bien faire couver à votre poule. J’espère que cela ne vous dérangera pas.
— Pour cela, non, Mademoiselle. Justement ma poule demande depuis ce matin à couver, et je n’ai pas d’œufs à lui donner. Si vous voulez venir, Mademoiselle, nous allons tout de suite la faire commencer. »
Hélène suivit, en la remerciant de son obligeance. La poule accourut à l’appel de sa maîtresse, qui lui montra les œufs et les mit dans un panier à couver ; la poule sauta dans le panier, étendit ses ailes et commença sa besogne de la meilleure grâce du monde.
Hélène était enchantée et remercia Mme Anfry.
« Combien de jours faut-il pour faire éclore les œufs ? demanda-t-elle.
— Vingt jours au plus, mademoiselle. Vous viendrez voir sans doute comment se comporte la couveuse ?
— Oui, certainement je viendrai tous les jours lui apporter de l’orge et de l’avoine. À demain, madame Anfry ; bien des amitiés à Blaise. »
Hélène retourna tous les jours chez Mme Anfry