Page:Senancour - Rêveries, 1833.djvu/374

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Note K. (p. 197)

On prétend que cette étrange situation de l’homme qui règne sur la terre, et qui néanmoins y semble déplacé, qui dirige ou subjugue tout, et qui paraît être lui-même dans la servitude ou dans l’égarement, on assure que ces oppositions resteraient impénétrables sans les livres hébraïques. Mais il serait plus naturel de penser que de très-anciens dogmatistes de Balk, de Benarès, ou même de Thèbes, imaginèrent la chute pour expliquer le désordre. Le passage de la Genèse où on croit voir que l’homme sortit de ses voies est vraisemblablement remarquable ; mais en l’interprétant ne l’a-t-on pas dénaturé ? N’a-t-on pas fait d’une simple témérité, un péché, ou d’une sorte de nécessité fatale, une expresse réprobation ?

Note L. (p. 202)

Ainsi Dieu et l’homme auraient eu beaucoup de ressemblance ; mais l’homme et le lion différeraient essentiellement ! Le lion lui-même raisonnerait beaucoup moins impertinemment s’il disait : J’ai une longue crinière comme les hommes, donc je leur ressemble plus qu’à ma préten-