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Note Z. (p. 339)

Et Fragment sur l’art d’écrire dans les différens âges, sur les genres appelés de nos jours classique et romantique, sur le dix-septième et le dix-huitième siècles, sur les livres inspirés par l’esprit théologique ou par la sagesse profane.

« Un ouvrage sérieux, s’il n’est favorisé par aucune circonstance particulière, ne peut attirer que faiblement l’attention publique… — Il faut que l’esprit de parti vienne à l’appui… pour fixer l’opinion… Ce n’est que par une communication lente et presque insensible, que l’opinion des bons esprits devient celle du public. » Suard.

Pour être promptement apprécié, il faudra rester dans les voies battues, parce qu’alors les lieux communs suffiront. Quelque fautives que soient ces règles générales appliquées aux faits particuliers, le vulgaire ne peut se défendre de se servir d’elles, parce qu’autrement il n’en aurait plus aucune ; or, le vulgaire est aussi impatient que paresseux, et il lui convient de prononcer sans examiner. Toutefois un écrivain aurait tort de désirer vivement des succès lorsqu’il lui reste d’autres moyens probables d’être quelque jour écouté, lorsqu’il n’a pas réellement besoin d’une célébrité moins tardive.

Celui à qui seraient accordés douze siècles de force et