Page:Servières - Tannhæuser à l’Opéra en 1861, 1895.djvu/114

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et chœurs, au bénéfice d’une famille d’artistes.

Les concerts, les virtuoses profitèrent de la bruyante renommée de Wagner pour annoncer des auditions de ses œuvres. Le Casino-Cadet inscrivait Tannhæuser à son répertoire, on y exécuta l’ouverture le 19, la marche le 21 et les principaux morceaux le 23 mars. À Lyon, Georges Hainl, avait fait entendre la marche dans un concert symphonique. Au mois d’avril, M. J. Armingaud joua une fantaisie pour violon sur des thèmes de Lohengrin. Le pianiste Jaëll faisait entendre le chœur des Pèlerins et la marche de Tannhæuser. Plusieurs mois après, dans une soirée-concert donnée le 17 septembre à l’Opéra-Comique, par le ténor Roger qui commençait à reparaître sur le théâtre, on entendit, outre l’ouverture, la romance de l’Étoile, chantée par M. Troy et le Retour du Pèlerin, autrement dit le récit du pèlerinage[1]. Roger s’y

  1. « Cet épisode émouvant, écrivait M. Izalguier, dans la Revue fantaisiste du Ier octobre, qui forme un tout et à lui seul constitue un drame complet, est certainement une des compositions musicales les plus savantes et les plus expressives de la moderne Allemagne. » Pour le chroniqueur de la Gazette musicale, au contraire, « ce récit est demeuré un cauchemar de l’espèce la plus terrible, et ne procure qu’un plaisir, celui d’en être délivré ». (Numéro du 22 septembre.)