Page:Servières - Tannhæuser à l’Opéra en 1861, 1895.djvu/115

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fit applaudir pour la chaleur qu’il mit dans son débit.

Les petits théâtres ne pouvaient manquer de s’emparer de Tannhæuser et de le vouer aux parodies. Déjà, à la fin de l’année précédente, aux Folies-Dramatiques, dans une revue de H. Thiéry Il pleut, il pleut, bergère ! on avait ouï la grande symphonie de Tanne-tout-le-monde en scie majeure. Dans le Carnaval des Revues de Eugène Grangé et M. Ph. Gille, joué aux Bouffes-Parisiens en février 1860, Offenbach avait intercalé une bouffonnerie musicale intitulée Symphonie de l’Avenir, qui avait eu l’honneur d’être exécutée le 27 avril suivant, au Théâtre-Italien, dans une représentation donnée à son bénéfice, en présence de l’Empereur. Le 28 mars 1861, elle fut exécutée au Casino-Cadet. C’est sans doute à cette bouffonnerie que Glasenapp fait allusion quand il accuse Albert Wolff d’avoir parodié Tannhæuser dans une revue mise en musique par Offenbach. J’ai vérifié le fait. Ni Offenbach, ni Albert Wolff ne collaborèrent à une revue en 1861[1].

  1. Le consciencieux biographe confond sans doute avec l’article qu’A. Wolff, regrettant d’avoir l’année précédente donné, dans le Charivari, une preuve de sympathie à son compatriote Wagner, publia dans le Figaro du 24 mars, article où il bafouait indignement le vaincu.