Page:Servières - Tannhæuser à l’Opéra en 1861, 1895.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 85 —

est très observé dans la prière. » La romance de l’Étoile offre comme « un écho de Schubert ».

Il conclut ainsi :


Les quelques morceaux réussis de Tannhæuser qui semblent procéder de i’éducation première du compositeur ne sont-ils pas la condamnation la plus caractéristique de ses malheureuses innovations ?


Ces citations suffisent pour donner une idée de l’ensemble avec lequel les feuilletonnistes du temps exécutèrent Wagner.

Furent-ils indisposés par le peu d’avances que leur avait faites le compositeur ? C’est possible. M. Ch. de Lorbac, qui, à cette époque, était un ardent prosélyte de Wagner, m’a raconté qu’il l’avait engagé à faire des visites aux critiques et que l’artiste s’y était obstinément refusé. — Puisque vous ne voulez pas vous conformer à l’usage, lui avait-il dit, donnez-moi un paquet de cartes. Je me ferai votre facteur, j’irai les déposer dans les bureaux de rédaction. — Peines perdues. Wagner ne consentait à triompher que par son œuvre. Cette indépendance de caractère fut des plus louables, mais peut-être contribua-t-elle à susciter dans la presse une malveillance incontestable.

Mais il est temps d’oublier les diatribes