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PÉRICLÈS.

SCÈNE VI.
[Pentapolis. — Une plateforme conduisant à la lice ; sur un des côtés, une estrade pour recevoir le roi et la princesse.]
Entrent Simonide, Thaïsa, des seigneurs et des gens de service.
simonide.

Les chevaliers sont-ils prêts à commencer la joute ?

premier seigneur.

Oui, mon suzerain ; — et ils n’attendent plus que votre arrivée pour se présenter.

simonide.

— Retournez leur dire que nous sommes prêt ; et que notre fille, — dont ces joutes doivent célébrer la naissance, — est assise ici, comme l’enfant de la beauté qu’a engendrée la nature — pour l’offrir à la vue et à l’admiration des hommes.

Sort le seigneur.
thaïsa.

— Il vous plaît, mon père, de faire de moi — un éloge d’autant plus grand que mon mérite est plus mince.

simonide.

— Il convient qu’il en soit ainsi ; car les princes sont — un modèle que le ciel fait à son image ; — comme les bijoux perdent leur éclat, s’ils sont négligés, — les princes perdent leur renom, s’ils ne sont pas révérés. — À vous maintenant, ma fille, l’honneur d’expliquer — la mission de chaque chevalier par sa devise.

thaïsa.

— Je mettrai mon honneur à le faire.