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SCÈNE VII.

SCÈNE VII.
[Une salle d’apparat. — Un banquet préparé.]
Entrent Simonide, Thaïsa, les seigneurs, un maréchal du palais et les gens de la suite ; puis les chevaliers, parmi lesquels est Périclès.
simonide.

Chevaliers, — vous dire que vous êtes les bienvenus serait superflu. — Exposer en tête du volume de vos hauts faits, — comme à la page du titre, vos mérites guerriers, — ce serait faire plus que vous n’attendez de moi, plus qu’il ne sied, — car tout mérite se recommande de lui-même par ses effets. — Préparez-vous à la joie, car la joie convient à un festin. — Vous êtes mes hôtes.

THAÏSA, à Périclès.

Mais vous, vous êtes mon hôte et mon chevalier ; — je vous remets ce laurier de victoire, — et je vous couronne roi de cette heureuse journée.

périclès.

— Je dois plus à la fortune, madame, qu’à mon mérite.

simonide.

— Dites ce que vous voudrez, la victoire est à vous ; — et il n’est personne ici, j’espère, qui en conçoive de l’envie. — En formant les artistes, l’art a voulu — qu’il y en eut de bons, mais d’autres excellents ; — et vous êtes son élève de prédilection… Venez, reine de la fête, — (car vous l’êtes, ma fille,) prenez ici votre place… — Vous, maréchal, placez les autres suivant leur dignité.

les chevaliers.

— Nous sommes grandement honorés par le bon Simonide.